Les douleurs menstruelles : un message du corps lié à la culpabilité, à la colère et à la répression de la féminité

Les douleurs menstruelles (dysménorrhée) peuvent être liées à de la culpabilité et à de la colère. Ces sentiments peuvent trouver leurs sources dans une expérience où j’ai été abusée sexuellement, plus particulièrement avant la puberté. Si je refuse ma condition en tant que femme, si je m’indigne de la soumission de la femme dans la société ou des règles auxquelles je dois me soumettre, si j’en veux aux hommes, à mon père ou à la personne qui a été la figure masculine marquante quand j’étais enfant, les menstruations vont être douloureuses. Je suis très perfectionniste et j’attends le même comportement des autres.

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D’autre part, si j’ai aussi l’impression que mes parents sont déçus d’avoir mis au monde une fille, je pourrai tout faire pour avoir l’air d’un garçon, et ainsi être aimée d’eux. Ma vie affective est instable et j’ai peur pour mon avenir. Je peux inconsciemment retarder ou faire arrêter mes menstruations. Je refuse ma féminité et peut-être aussi ma sexualité, croyant que c’est sale ou péché.

Chaque mois, il se peut même inconsciemment que je sois déçue de ne pas avoir été enceinte car c’est la perte du sang, reliée à la perte de joie, qui indique généralement si je suis enceinte ou pas. En résulte un vague sentiment de solitude ne me sachant pas « accompagnée » par un bébé à venir. Cette déception de ne pas être enceinte provient de la mémoire incluse, celle de l’espèce qui veut que je sois faite pour la procréation, qui assure sa survie. Ainsi, les pertes de sang, liées, d’un point de vue métaphysique, à une perte de joie, m’indiquent, dans une certaine mesure, ma peine, même inconsciente, de ne pas avoir été enceinte, en rapport à ma programmation génétique pour la préservation de l’espèce.

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Dans le passé, les règles étaient un signe positif que la femme n’était pas enceinte. Surtout dans les situations hors mariage. Si mes pertes « sortent de ma normalité », c’est-à-dire qu’elles diminuent, pouvant même aller à l’arrêt des menstruations ou au contraire si elles augmentent, je dois alors vérifier si je vis l’un ou l’autre des aspects mentionnés plus haut et qui expliquerait ce changement.

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Mes difficultés avec les menstruations trouvent souvent leur origine dans la résistance que j’ai face à mon pouvoir sexuel ou à mon potentiel de maternité et de créativité. Je me sens impuissante, non prédisposée à assumer mes besoins. Je refoule mes émotions. La honte que je vis m’amène à vivre en victime. J’ai de la difficulté à lâcher prise et à régler des problèmes. Plus j’ai du chagrin, plus mes menstruations sont abondantes.